Résumé
Dissertation de philosophie traitant la problématique suivante : Dans quelle mesure peut-on dire que le langage est un moyen de maîtrise et de domination ?
Extrait:
Le langage transforme les éléments du sensible et de l'expérience en concept : il brise la taciturne opacité du monde, lui ôte son étrangeté, et permet que l'homme soit chez lui dans un monde sur lequel il puisse exercer un plein empire. Mais abstraire, c'est catégoriser, découper, ce qui ne va pas sans écraser les milles nuances du sensible comme de la vie intérieure (...)
Plan de la dissertation:
Introduction
I) L'essence du langage autorise à le penser comme moyen de maîtrise qui ne serait que maîtrise
A. L'essence du langage ne se révèle que lorsqu'on saisit sa spécificité humaine
B. C'est donc par essence que le langage rend possible l'empire de l'âme sur elle-même
C. La maîtrise de la pensée permet donc la maîtrise du réel que la pensée prend pour objet
II) L'usage le plus courant du langage autorise bien à dire indissociables son pouvoir de maîtrise et son pouvoir de domination
A. Par son efficacité même, la maîtrise s'inverse en son contraire, la domination
B. L'homme domine du simple fait qu'il parle, car parler place en position de supériorité
C. Pouvoir de maîtrise et domination sont, au sein du langage, le plus souvent indissociables
III) Si on fait du langage un usage conforme à son essence, on est fondé à dire que la vraie maîtrise peut et doit s'interdire toute domination
A. Le pouvoir dominateur du langage ne lui est ni propre ni essentiel
B. Alors maîtrise et domination s'avèrent des contradictoires qui s'excluent
C. Un usage du langage conforme à son essence, qui soit libérateur sans être dominateur
Conclusion